lundi 20 février 2012

Maxime Cazajous nous livre son récit du Gruissan Phoebus Trail et revient sur ses performances

Arrivée sur Gruissan le samedi  11 février dans l' après midi (route en 2 fois : Nay-Toulouse et Toulouse-Gruissan). Les dossards sont récupérés. Le repas est pris avec l’équipe Brooks à la pasta partie commune : Crudités, pâtes à la tomate avec gruyère, fruit et yaourt (grosse déception pas de viande ni de fromage…).
Couché à 9h45, endormi à 10h30, je me réveille à 2h puis 3h30, me rendort en suivant puis 5h le réveil sonne je me lève facilement et part à 5h15 faire mon footing à jeun de 15’ je me sens bien, les jambes ne sont pas lourdes mais le vent semble être glacial ….
Le petit déjeuner est prévu par Brooks (on dormait dans un VVF est c’était sympa) il y avait donc pain, chocolat, pitch…pas ce avec quoi je déjeune d’habitude (lait, céréales…) mais ça m’allait très bien. Je prends donc 2 pitch au chocolat, 1 tranche de pain d’épice avec 2 carrés de chocolat et un thé sans sucre .
En attendant le départ, je consomme 500ml de Nutratente (boisson d’attente de Nutratlétic mon partenaire nutrition). Mon échauffement est rapide, 10’ de footing car il fait très froid dehors puis je me remets à l’abri 5’ en attendant le départ… je n’ai pas la pression, je sais qu’il y à du beau monde et espère juste que ça ne va pas partir trop vite…je me sens bien…
C’est loupé… 8h15, le départ est donné à une bonne allure… le 3 premiers km se courent entre 15 et 16 km/h avant le premier coup de cul… je suis dans la 10-12eme position, la montée est raide, je m’économise en marchant vite et en haut ça relance très vite…j’accélère donc, je ne veux pas me laisser distancer si tôt… le tracé est assez roulant avec une succession de petites montées et descentes, des virages assez prononcés qui demandent à relancer… je suis après 45’ en 8eme position, j’espère que l’allure va diminuer car je sens que ça va vite mais je ne veux pas regarder le cardio… devant un groupe de 5 est déjà à 30 secondes. 5O’ une légère descente, j’en profite pour me ravitailler 1 gel mulebar, j’avais bu 2 fois avant 2 petites gorgées… On approche du km 15 je suis 8eme et 3eme du groupe des 3 poursuivants… je trouve que ça va très vite et me laisse distancer. Je me retrouve seul Durant 5 km…Au 20eme mes supporters sont Là (Ma femme, frère et belle sœur et Dos mon pot…) ça me fait du bien au moral et dans la descente technique qui suit, je reprends les 2 de devant, je les double et accélère sur le plat…1 seul parvient à me suivre il reste derrière moi à l’abri du vent et quand je ralentis il ne prend pas le relais ou fait semblant de se ravitailler… ça dure 2à bonnes minutes et ça m’énerve…(1h35/40 je prends un second gel) on approche du 30eme km, dans une partie technique (on court sur des cailloux…) j’accélère pour le distancer et je fais le trou…dans la descente qui suit je reviens très vite sur le 5eme Manu Gault (équipe de France de Trail…) et là je suis un peu content !!!! du coup je me sens trop fort, lui n’a pas l’air bien du tout, je le distance et prend 1 bonne minute d’avance, je me sens bien et arrive au km 34 ou a lieu le 1er ravitaillement, je change ma gourde et repart de plus belle, on m’annonce les 4 premiers à 1’… je me dis qu’il vont peut être craquer mais je commence aussi à ressentir de la fatigue… je prends mon 3eme gel, boit un peu et continue mon effort. J’arrive au km 38 et je sens une douleur très haut au niveau de l’adducteur ou de l’aine… une douleur tellement forte que je dois m’arrêter je panique et suis fou de rage, je crains que ce soit des crampes, d’être blessé (je pense à une pubalgie…) je marche 1’ et là ça passe, je repars mais je n’ai plus de gaz, je me sens fatigué, Manu Gault me rejoint et me dépose, j’essaye de relancer, mais rien à faire, j’avance plus et je prends un coup au moral, je me retourne souvent, je sens que mon rythme est très lent. Le vent de face et de côté en bord de mer est dur à affronter… je serre les dents, la moindre petite montée me contraint à marcher car je suis fatigué, je ne ressent plus la douleur qui est très vite passée… je vois loin devant Gault qui court à une très bonne allure… j’arrive au km 45 (entre temps j’ai eu une grosse soif et j’ai vidé ma gourde) et boit 2 verres d’eau, un peu plus loin mes supporters sont encore là , … les encouragements me font encore du bien et je retrouve une bonne allure (certainement parce que mes proches sont là…) car 500m plus loin plus de jambes, je marche, je recours, je marche, recours… On m’annonce l’arrivée à 2km, dernière descente puis 1,5 km en bord de mer avec un vent de face si violent que je dois marcher pour avancer… je jette mes dernières forces et court le 1000 derniers mètres, je passe la ligne d’arrivée épuisé, j’ai faim, soif et je vois des étoiles…je dois m’assoir pour reprendre mes esprits… mais je suis à la fois déçu de ne par rentre dans les 5 et ravi de terminer à cette place derrière et devant du beau monde…
Après réflexion, mes moments forts ont été sur le plat ou finalement même si ça allait vite devant je perdais très peu de terrain, les parties techniques et descentes ou là je suis certain d’être très performant… Par contre j’en ai chié dans les montées et les relances en haut de ces montées…
Je me pose également des questions sur mon alimentation… ais-je suffisamment mangé et bu ? Avec ces conditions de froid ? Le coup de pompe au 38 eme n’est il pas du à un manque d’énergie ? J’ai fais un calcul des calories ingurgitées avant et pendant la course :
1 boisson Nutratente 500ml avant départ 134kcal
2 boissons Nutraperf 2X5OOml durant la course 2X147kcal
3 gels mulebar pomme 3X 113Kcal
Ce qui fait un total de 767 Kcal + le petit déjeuner… est-ce suffisant ?
A mon coup de pompe du 38eme j’ai regardé mon cardio et j’étais descendu à 70/75% FCM alors qu’avant j’étais plutôt aux alentours de 85%... D’aute part, j’ai également remarqué une baisse de régime après 1 heure de course.

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