jeudi 22 septembre 2011

Jean Marc Bordus revient sur les raisons de son échec lors des 24h de Villenave d'Ornon

Il est temps que je donne mon analyse de mon échec.
Des signes ignorés pendant la préparation.
1) je repousse mon programme de 15 jours suite à une douleur à un tendon mais également à une fatigue persistante
2) je coince sur ma première sortie longue 70km entre Mimizan et Vieux Boucau
3) je coince sur la 6ème heure de ma dernière sortie longue
4) le surlendemain je suis à la rue sur une sortie de 4h où je dois accepter de tourner plus lent pour aller au bout.
Et pourtant je me présente sur les 24h en annonçant que je tente mon record : 260,147km.
Pendant la course
1) j'avais prévu de réduire mes tps de pause "marche" à 1' toutes les heures et en fait j'ai laissé passer les 5 premières heures sans faire de pause.
2) je n'ai pas voulu tenir compte de la température qui a passé les 30°
3) j'ai ignoré le fait que je ne prenais pas d'avance sur mon tableau de marche alors que j'avais supprimé les pauses.
Résultat
5ème heure (16h) je me décide à faire mes pauses "marche" toutes les heures en me demandant pourquoi je ne l'ai pas fait plus tôt. J'ai pourtant 500 mètres de retard par raport à mon planning.
8ème heure (19h) le soleil décline, la température descend doucement c'est plus supportable. J'ai 600 mètres d'avance sur mon programme, vivement la nuit.
12ème heure (23h), il fait nuit mais j'ai toujours très chaud, je continue à m'arroser régulièrement, j'ai 100m d'avance sur le programme, c'est bien..
14ème heure, (01h) difficile, je viens de perdre 3km en deux heures, je me rend compte que la fin de course va être difficile à gérer. Si je dois oublier de pouvoir franchir les 260km, j'ai 15km d'avance sur Daniel CARDOSO, je pense pouvoir gérer et sauver ma place.
17ème heure, (04h) 8km de moins que le planning, je coince sévère, encouragé par la majorité des concurrents qui commencent à tourner plus vite que moi je m'accroche comme je peux, mon avance fond comme neige au soleil.
21ème heure (08h) le soleil se montre mais le fond de l'air est finalement frais, Daniel est tout prés, je ne peux plus courir à plus de 6km/h, je me décide à marcher afin de récupérer.
22ème heure (09h), ça repart je peux courir, pas vite, 8km/h mais je sens que c'est c'est suffisant pour éviter le retour de Daniel.
23ème heure, je suis quasiment à l'arrêt, Daniel prend la tête, je termine en marchant, dur dur...pour boucler 221km...
Bilan technique, la foulée se détériore, les appuis ne sont plus les mêmes, je dois marcher, modifier ma pause de pied sur le sol, mes tendons, mes muscles sont en souffrances mais mes GHOST assurent, pas d'échauffement, pas d'ampoule, pas de blessure.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire